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9) le pléonasme

Oui, je sais, nous ne saurions en faire, et pourtant…

Qu’en dit Émile ?

Pléonasme :

1) Surabondance de termes, donnant plus de force à l’expression, comme : « j’ai vu de mes yeux… »

2) Redondance, emploi de mots inutiles dans l’expression de la pensée, comme dans : « En vain la plus triste vieillesse m’accable de son poids pesant. »

Non, nous ne saurions écrire cela. Quoi que… dans les textes (y compris les miens) ne se glisserait-il pas des : J’ai vu de mes yeux vu… au fur (mesure) et à mesureprédire l’avenirapproche-toi un peu plus… c’est du pareil au mêmerecru de fatigue. Et que dire des incessamment sous peu, s’éclairer des lumières ou encore applaudir des deux mains, sans oublier le fameux « au jour d’aujourd’hui » que l’on entend trop souvent sur les ondes de la part de personnes érudites !

 

Bien sûr, en langage familier ça passe. Dans « Beau, beau… et pas con à la fois » j’en ai fait un devoir, mais faisons quand même attention quand on se veut être littéraire. Car il en est des retors ! Celui-là par exemple : il faut comparer une chose avec ce qui lui est comparable. Toi, qui as étudié le latin, tu ne commettras pas cette ignominie, mais moi, qui n’eus pas cette chance, comment aurais-je su que le com de comparer n’est que le cum latin qui signifie avec ! Retors, je te dis…

Et les re ! Ah les re… de rentrer, retrouver, rejoindre, utilisés lorsqu’il s’agit de la première fois.

 

On peut, ce n’est pas encore interdit, en faire de drôle sous le couvert de l’humour. Comme par exemple : « ces fous de politiciens ». Mais là, est-ce de l’humour ?

Et puis, après tout, d’autres petits auteurs en ont commis avant nous :

« L’une des sommités les plus importantes » (Le Père Goriot).

« Ouverture du puits de l’infini sans borne » (La légende des siècles).

« Il s’asseyait sur son séant » (La semaine sainte).

Mais nous, nous voudrions pléonasmer que nous n’y parviendrions pas. Pourtant, l’autre jour Quelqu’un m’a dit : « Je me plais aux nasmes ! » si, si, je vous jure, je l’ai entendu de mes propres oreilles ! C’était une plaisanterie… il est vrai que la vieillesse accable de son poids pesant cette personne !

 

Nota : exemples pris en partie sur la regrettée revue : Écrire & Éditer.

 

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